Il n’y a pas de bonheur sans paix et pas de paix sans justice. Cette affirmation est le fruit de l’expérience millénaire des hommes. Pourquoi ce lien indissoluble ? Si la paix semble se définir par son opposé : l’absence de conflit, de guerre, elle nous renvoie à la fragilité du bonheur humain. La paix reste toujours éphémère, le désordre rejaillit inexorablement et détruit trop souvent le rêve de bonheur. L’ordre de la création, « kosmos », a donné son nom au monde. Pour les Anciens, la relation du monde et de l’ordre se retrouvait dans une justice cosmique soumise à un principe d’origine qu’ils appelaient Dieu. L’homme ayant accès aux lois, grâce à la médiation divine, avait pu ainsi sortir du chaos primordial et essayer de répondre à son aspiration profonde au bonheur.
Les sources historiques de la paix sont très anciennes. Elles sont liées, dès les temps les plus anciens, au culte de la loi dont les racines remontent aux recherches des philosophes de l’Antiquité et de l’enseignement judéo-chrétien. Le code d’Hammurabi, écrit sur une stèle conservée au Louvre, témoigne de l’existence d’un code de lois babylonien, datant de 1750 av.J-C. La Mésopotamie avait érigé un véritable traité juridique établissant des pratiques judiciaires dont le principe du droit pénal. Le nom du roi lui-même, « roi de justice », soulignait combien sa personne elle-même était liée à la paix en tant que garant de la justice dans son royaume.
La première mention du mot médiation apparaît vers l’an 2000 av. J-C sur les tablettes d’argile sumériennes. C’était la médiation nécessaire entre l’homme et Dieu pour aider à rétablir l’ordre et retrouver la paix. Sa pratique complétait les modes de régulation de la justice et anticipait la place que la médiation prend aujourd’hui dans notre société en tant que complément nécessaire des pratiques judiciaires. Les Grecs créeront plus tard « Dike », une forme de justice parallèle plus humaine, à travers laquelle ils cherchaient aussi à rétablir la paix en complémentarité avec les pratiques judiciaires étatiques. Les Hébreux avaient aussi développé une justice parallèle le « rib » qui était organisée directement dans la maison des plaignants.
La Pax Romana, réalisée par l’empereur Constantin, offrit un modèle d’accomplissement possible d’un ordre pacifique imposé d’en haut, par le souverain. Elle était le fruit d’un pouvoir hégémonique et de l’unification chrétienne créée à la suite de l’édit de Milan en 313. Saint Augustin proposait dix définitions de la paix dans « la Cité de Dieu », il ne la considérait pas comme l’inverse de la guerre mais comme la restauration de l’harmonie voulue par Dieu. Dès le XIIe siècle, la réforme grégorienne établira la séparation de l’Eglise du pouvoir temporel. A cette vision idéale de la paix, centrée sur un partenariat entre Dieu et l’homme, se substituera la paix du roi reposant sur la force, le contrôle de la violence par la force, par les armées, c’est-à-dire par la violence elle-même.
L’histoire est sans fin et la paix est aujourd’hui le plus souvent considérée comme un idéal à atteindre reflétant un besoin d’absolu. Son caractère moral reste intimement lié au besoin d’harmonie vécu dans la vie ordinaire reposant sur l’ordre qui reste en lien étroit avec la justice. La cité terrestre cherche toujours à s’accomplir à travers le rêve de la cité idéale. Des figures politiques, civiles ou religieuses ont cherché à réaliser ce rêve tout au cours de l’histoire et restent une inspiration. En 1648 le traité de Westphalie marque une étape importante : l’échec de la réalisation de la coexistence pacifique au sein des nations ou dans un ensemble de nations et le recul de l’Eglise catholique comme médiatrice.
Il a fallu chercher d’autres sources pour garantir la paix, l’équilibre et la concertation entre les nations. Des penseurs humanistes, philosophes, religieux, juristes cherchèrent à élaborer des théories de la paix pour initier un nouvel âge. Le siècle des lumières ouvrira l’ère d’une succession de projets de paix tels ceux de Jean-Jacques Rousseau, Kant… qui se confrontera à l’opposition des contre-révolutionnaires. La paix en Europe est devenue affaire de tous. Les différentes étapes qui suivent, les divisions, les systèmes d’alliances et leur faillite, conduiront aux drames sanglants des deux guerres mondiales du XX e siècle. L’arme nucléaire ouvrira une nouvelle période, dite « d’équilibre par la terreur ».
Parallèlement de multiples expériences pacifiques se sont développées apportant une grande amélioration au bien vivre individuel et collectif au niveau mondial. Un ordre pacifique international était à reconstruire mais la Société des Nations créée sera impuissante à éviter la seconde guerre mondiale. Elle se conclura par la création de la charte des Nations qui, à travers l’ONU, Union des Nations, personnifiera le besoin de la gestion de la paix au niveau mondial. L’objectif d’une régulation mondiale de la paix est inévitablement utopique mais il représente un passage considérable à la reconnaissance qu’un ordre international plus juste et équilibré s’impose comme la seule alternative au chaos. La paix est devenue une quête universelle.
L’art de la paix
La paix peut-elle être pensée au-delà d’une réalité temporelle et devenir un art : art de vivre dans une relation permanente avec l’ordre, fruit de la justice, mais aussi de la sagesse des hommes, fruit d’une recherche intime, de soi à soi ? L’art cherche à réaliser par des moyens humains un idéal, le bonheur n’est-il pas la quête de la réalisation d’un idéal ? Si nous imaginons la paix mondiale symboliquement représentée par une pyramide humaine, ses dirigeants dominent au sommet et les hommes sont le terreau même sur lequel reposent les fondations. Ils représentent toute l’humanité qui cherche les chemins du bonheur. La fragilité du sommet ne peut être stabilisée que par la solidité des fondations, de la base de la pyramide. Des fondations dépendent la durabilité de la pyramide, ce sont elles qui insufflent l’énergie vitale à la construction elle-même.
Or quelle est aujourd’hui la place des citoyens dans le fonctionnement de leurs pays ? Quelle est leur marque, leur empreinte sur l’organisation et la régulation de la vie de tous les jours et le devenir de leur pays ? La longue histoire des situations de chaos engendrant la souffrance doit-elle rester une fatalité ? Les Grecs avaient cherché à répondre à ces questions à travers une quête philosophique très ancienne : celle de la sagesse. La Bible nous renvoie aussi à une même réflexion. Ce qui semblait être l’inévitabilité du destin a conduit les Grecs au cours du IVe siècle av. J-C, à élaborer une nouvelle vision de leurs cités. Ils ont cherché à imaginer la cité idéale au sein de « la polis », la cité grecque.
Platon se voulait l’ami de la sagesse, il cherchait à redécouvrir la vérité. Par une réflexion rationnelle il chercha à créer l’harmonie entre les hommes dans leurs rapports à l’intérieur de la cité. Dans la « République », le modèle qu’il avait conçu avait pour finalité la justice, dans le sens de ce qui est juste pour chacun. Elle reposait sur l’accomplissement d’une répartition mesurée et harmonieuse des trois parties qui composent l’âme de chaque individu : les appétits, la volonté et l’esprit. Chaque citoyen devait d’abord travailler sur soi-même, établir un ordre intérieur afin de pouvoir établir un ordre extérieur à travers lequel chaque citoyen pouvait prétendre pour vivre dans la liberté et la justice (ce qui est juste). L’harmonie collective devenait le fruit des efforts de chacun régulée par un roi philosophe, lui-même modèle de ce qu’il proposait.
La paix était reconnue fruit du travail de chacun. Elle émanait de la capacité individuelle du citoyen à rencontrer ses propres contradictions pour essayer de les dépasser et de cheminer vers la paix individuelle. La paix individuelle ouvre à la paix collective, elle agit sur son environnement, elle participe à construire la paix dans la cité. L’élaboration d’un nouveau système politique (émanant de la « polis ») permit d’avancer dans une gestion démocratique de la cité sans pouvoir arriver à sa finalité, la cité idéale. Mais elle reste un exemple qui a inspiré l’avenir de notre histoire et peut encore aujourd’hui élargir notre vision du futur. Les Grecs avaient créé un système d’éducation permanente à travers la création d’écoles de sagesse pour tous ceux qui ressentaient l’inaccompli de leur première éducation. Ils avaient reconnu le besoin d’un apprentissage permanent pour que l’homme puisse vivre sa pleine humanité. Ainsi se sont développés des regroupements autour de sages : les stoïciens, les épicuriens, l’académie de Platon qui a perduré 700 ans…pour développer un art de vivre au quotidien : apprentissage permanent de la paix avec soi-même et les autres. Aujourd’hui, conscients d’une faille dans notre réalisation du bonheur nous avons développé de nombreuses formes d’apprentissage et particulièrement de développement personnel. C’est un premier pas de prise de conscience d’un manque. Mais ces recherches sont souvent orientées sur le « moi-je » (en latin persona signifie masque), très éloignées de la quête de l’âme qui caractérisait celle des Anciens. Or la recherche de connaissance de soi ouvrait à la relation de vérité des citoyens entre eux et à la paix intérieure et collective de la cité.
L’histoire de la Grèce n’est pas différente de la nôtre, c’est l’histoire éternelle de l’homme face à son combat pour trouver la paix. Aujourd’hui, malgré les progrès considérables réalisés au niveau individuel et à celui des nations, c’est la situation mondiale qui nous interpelle, elle va au-delà de la capacité de gestion de chaque pays. Notre capacité de destruction s’étant multipliée, nous nous retrouvons dans une situation d’urgence par rapport à l’avenir. Où chercher une espérance ? En face de notre pyramide humaine, la réponse ne peut pas venir du sommet. Les difficultés, mais aussi souvent l’incompétence des chefs d’état, ne rendent-elles pas nécessaire de revenir à la présence et à la place que chaque individu peut avoir dans cette histoire, histoire qui a commencé depuis le temps des origines avec celle de la Création ? La pyramide ne peut pas dépendre de son sommet : la pointe est trop fragile, elle dépend de sa base, de ses fondations. Au contraire sa base est solide, enracinée dans une recherche ancestrale pour vaincre les forces des ténèbres et retrouver la lumière, c’est-à-dire la paix.
A travers l’ordre qu’il est nécessaire de reconstruire chaque jour, ne sommes-nous pas le maillon indispensable pour développer l’art de la paix et en retrouver le sens profond : le bonheur ? N’est-il pas une responsabilité individuelle et collective, peut-être aujourd’hui cosmique ? L’illusion que la paix pourrait nous être rendue grâce à l’action des pouvoirs et structures étatiques nous a rendu dépendant d’une illusion : la réponse viendra du haut de la pyramide. Le rêve de bonheur réalisé à travers les progrès et les prouesses technologiques jaillissant des cerveaux des hommes reste encore une espérance. Le développement matérialiste : travailler toujours plus, pour produire toujours plus et avoir toujours plus nous a conditionnés à vivre un quotidien que nous subissons et dont nous ne sommes pas nous-mêmes les artisans. Rendus esclaves d’une illusion nous nous enfonçons toujours plus vers la création d’un monde où l’homme perdra sa liberté.
Est-il encore possible de tisser sa vie pour en faire une œuvre d’art qui pourrait s’inscrire dans un devenir de paix de l’humanité ? Comment donner à chacun la possibilité de contribuer au bien commun ? Beaucoup d’entre nous participent par leur travail à la gestion de leur pays mais avons-nous la conscience d’aller au-delà du besoin individuel nécessaire pour gagner notre pain quotidien ? Que de questions ! Elles sont cependant nécessaires pour ouvrir de nouveaux chemins dans l’avenir.
Un autre temps, un autre espace.
L’angoisse qui règne si souvent aujourd’hui est en lien avec notre vécu quotidien qui se vit dans un temps et un espace coupés des sources mêmes qui peuvent créer la paix. Chronos, le temps qui court, gère notre quotidien, l’espace dans lequel nous nous mouvons devient insaisissable car coupé de la possibilité de la conscience de la durée. Nous ne faisons que passer, sans possibilité d’une halte : s’arrêter, prendre le temps.
Pouvons-nous revenir à un autre temps, un autre espace que ceux que nous habitons aujourd’hui ? Une nouvelle conception de l’espace et du temps a marqué un des grands bouleversements survenus au début du XXe siècle dans le domaine de la physique mais aussi de la philosophie. Einstein, à l’annonce de sa mort, a écrit dans une lettre : « la distinction entre passé, présent et futur n’est qu’une illusion, aussi tenace soit-elle, le temps n’est pas ce qu’il semble être. Il ne se déroule pas dans une seule direction, et le passé et le futur sont simultanés. » Si mathématiquement l’espace-temps a pu être un concept unifié, la théorie quantique nous renvoie aujourd’hui à un questionnement qui dépasse la science et renvoie à la quête des philosophes. Héraclite, au VIe siècle avant J-C, reconnaissait que tout est changement et mouvement. Le temps est la forme de notre impuissance, il nous échappe. Au contraire l’espace est réversible (on peut aller de A à B et revenir) : il reste une liberté. Quel est l’espace/temps à travers lequel l’homme moderne pourrait retrouver sa liberté ?
Il nous faut encore revenir aux Anciens. Les Grecs avaient une conception ternaire de l’homme : corps (soma), âme (psyché) et esprit (noüs). Ils considéraient essentiel de pouvoir vivre en conscience à ces trois niveaux. Le corps est manifestation même de la vie. Il est « espace » physique, palpable enraciné et relié directement à la terre/mère.
L’âme est plus difficile à définir : elle apparaissait sous forme de créatures ailées sur un sarcophage du British Museum datant du VIe siècle avant J-C. Elle était ainsi reliée à la transcendance, dimension de l’être accessible par l’élévation de la conscience, au-delà de l’immanence, de notre condition humaine à travers laquelle un au-delà de la pensée est impensable. Le judaïsme donnait cette définition : « L’âme est le soi qui habite le corps et agit à travers lui. Lorsqu’il reçoit l’âme, le corps acquiert la vie ». Ainsi l’âme est aussi la vie. Elle est l’énergie qui maintient le corps en vie. Aujourd’hui l’âme est réduite le plus souvent à la psyché qui reste essentiellement le siège des émotions, espace qui se situe au-delà de la raison et qui reste omni présent chez l’homme.
L’esprit reste encore plus inaccessible, il est lié à de multiples interprétations. Dans la Bible, il est appelé « souffle de Dieu », pour devenir plus tard principe de la vie psychique, principe de la réalité pensante… Nous reprendrons ici son seul lien avec la dimension spirituelle qui a été associée, même souvent identifiée avec la religion. Aujourd’hui, le laïcisme a souvent pris la place de la religion, occultant chez l’homme moderne la dimension spirituelle, c’est-dire la dimension de l’esprit.
Or il existe une grande confusion dans la compréhension du mot spirituel. Si nous avons perdu la conscience du passage possible de « Chronos », le temps qui meurt, au temps-durée, « Kairos », qui était inscrit dans la relation avec l’infini, il ne nous reste plus que le temps éphémère, celui de l’homme mortel. Si d’autre part nous avons oublié l’espace spirituel qui réunissait l’âme et l’esprit à notre corps, il reste un être coupé de lui-même, déshumanisé, en manque de son identité originelle. Enfermé dans Chronos, dans les limites de notre finitude permanente, coupé de la dimension spirituelle, celle qui élève l’âme, nous sommes dépendants de notre corps, de nos affects et de nos pensées, c’est-à-dire du cerveau. Nous sommes en face de l’homme moderne, de son vide, qu’il cherche désespérément à combler, et de sa seule certitude : la mort et une vie sans sens (signification et direction). Il ne peut qu’espérer être « augmenté » par les nouvelles technologies pour combler ses manques d’âme et sa fragilité permanente. Les recherches actuelles cherchent à le recréer, à téléguider sa conscience et, pourquoi pas, à le rendre immortel sur terre.
Loin de l’équilibre réalisé dans une vie régulée par l’espace/temps traditionnel fondé sur l’expérience du passé, il nous faut aujourd’hui, trouver un nouveau mode de vie pour donner de nouvelles fondations à notre humanité et préserver l’existence de notre planète.
Une espérance
La mort appelle la vie. Dans les mêmes temps le meilleur de l’homme se révèle. Il refuse d’être au service de la technologie et s’ingénie pour la mettre au service de l’homme. Les actes de barbarie donnent lieu à des élans de générosité mais aussi à des remises en question de l’évolution de notre civilisation. Les instances internationales agissent pour répondre à la souffrance et à la misère. Des villes détruites commencent à renaître. La résilience n’est pas un vain concept, tant d’hommes blessés, meurtris dans leur âme et dans leur corps se relèvent et reconstruisent. Nous ne sommes qu’un maillon d’une histoire éternelle. Les recherches iconographiques sur les représentations de la paix et de la justice dans l’histoire apportent la preuve d’un même fil conducteur qui relie le présent au passé.
En face d’une civilisation édifiée depuis les temps les plus anciens sur les acquisitions les plus bénéfiques des sociétés humaines nous faisons l’expérience d’un passage à un autre devenir qui remet en question le sens même de notre humanité et de ses valeurs fondamentales. Quelle forme nouvelle pourront prendre la paix et la justice qui demeurent les deux piliers d’un équilibre fondamental ?
La première médiation connue entre Dieu et l’homme témoignait de la reconnaissance du besoin de l’homme de se relier à une dimension autre que celle de sa toute-puissance. Elle intégrait la reconnaissance que l’homme ne peut pas se sauver par sa seule volonté et le règne de ses pensées. Au cours de notre réflexion, la quête de la paix est restée liée au besoin d’un environnement « ordonné », rendant au mot justice son sens : « ce qui est juste », lié au besoin d’intégrité, de probité, de droiture de l’homme. Nous connaissons nos besoins, nous avons identifié nos manques. L’évolution de l’histoire de notre civilisation nous a conduit aujourd’hui à un passage fondamental : de la modernité à la post modernité. Nous ne pouvons pas nous contenter de continuer ce qui a été, il nous faut innover, créer, utiliser tant de progrès accomplis dans le passé pour les mettre au service de l’homme, dans la réalisation de sa pleine humanité.
Un nouveau regard sur l’avenir peut nous aider à créer un monde nouveau, libéré de la vision réductrice du passé et de l’esclavage du matérialisme et du consumérisme. Osons changer, osons dans un premier temps changer nos habitudes, nos asservissements à un mode de fonctionnement qui nous a emprisonnés.
Nous avons besoin, pour initier ce chemin de libération, de retrouver un autre temps pour être et un autre espace pour vivre. Autre temps et autre espace qui ouvrent à donner sa place à notre pleine identité : le corps, l’âme et l’esprit. Alors pourrons-nous participer à la recréation de ce monde, à travers une ré-humanisation réciproque, ancrée dans « humus », la terre qui, elle aussi, pourra retrouver sa dignité. Ainsi chacun de nous pourra devenir, en toute humilité, un élément agissant et constructif de la pyramide humaine, participant à ré-établir les fondations d’une société nouvelle. L’avenir dépend de chacun d’entre nous, c’est à travers notre liberté retrouvée que la paix pourra régner dans le monde.
Alors la paix et la justice s’embrasseront.
Jacqueline Morineau